David Metaxas et Michael Jones. Secrets de vacances à KGB - David METAXAS Avocat
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David Metaxas et Michael Jones. Secrets de vacances à KGB

David Metaxas et Michael Jones. Secrets de vacances à KGB

Propos recueillis par Benjamin et Marco (Lyon People) – LyonPeople.com – voir l’article

Ce septième rendez-vous estival, devrait être sans fausses notes et sans avocats… Nous allons essayer d’obtenir des aveux, et mettre tout cela en musique ! Il faut dire que la rencontre entre un avocat play-boy que l’on dit proche du milieu et une star de la musique ayant côtoyé les plus grands le cocktail est étonnant un peu comme un tube d’été…

De David Metaxas on peut lire qu’il est beau gosse et grande gueule, copain de Neyret, avocat de braqueurs et de trafiquants et qu’il détonne au sein du barreau lyonnais. Mais à part cela que sait-on de l’homme ? Ce déjeuner à KGB pourrait être l’occasion d’en savoir plus sur ce personnage complexe.

Pour nous Français, Michael Jones est indissociable de Jean-Jacques Goldman, mais sait-on autre chose de ce chanteur guitariste franco-gallois ? Les plus avisés diront qu’il a le regard vif, la voix grave et le sourire du bon vivant… Nous allons essayer d’en savoir un peu plus sur cet homme qui semble naviguer entre Blues et influences celtiques…

Avant de nous parler de vos vacances, parlez nous un peu de votre enfance.

DM : Je suis Lyonnais et j’ai fais mes études à Lyon.

MJ : J’ai fait toutes mes études au Pays de Galle.

Des frères ou des sœurs ?

MJ : J’ai 2 frères.

DM : Moi j’ai un frère jumeau… Il va parfois plaider pour moi (rires)!

Si on vous dit « vacances » à quoi pensez-vous spontanément ?

MJ : Moto ! Parce que mes premières vacances sans mes parents étaient à 16 ans et c’est l’année où j’ai eu mon permis moto. Nous sommes partis en moto avec des amis avec juste un sac à dos, direction le Pays de Galle.

DM : Les vacances c’est la Grèce. C’est un pays important pour moi, car mes parents sont Grecs. Ils sont partis juste après la seconde guerre mondiale pour venir s’installer en France. Donc, pour moi, les vacances c’est le soleil, la plage au pays de mes origines. Enfants, quand les possibilités financières nous le permettaient nous partions à côté d’Athènes dans une petite île. La vie y était dure et pas seulement d’un point de vue économique. Les gens qui vivaient là avaient des vies modestes mais avec de vraies valeurs, un vrai sens de la famille.

Quels sont vos souvenirs de vacances et d’enfance ?

DM : Pour moi, c’est la découverte de la Grèce. En plus, j’adore la philosophie et quand on arrive en Grèce, l’histoire de la philosophie est partout. C’est un patrimoine culturel. D’ailleurs, je choisis souvent mes destinations touristiques en fonction du patrimoine culturel. Je crois être un homme curieux de l’histoire des pays. Je m’ennuie sur un transat.

MJ : En ce qui me concerne, je ne partais pas en vacances. Je suis issu d’une famille très, très modeste. Mon grand-père était greenkeeper. Ma grand-mère était gérante d’un golf, du coup c’était mon terrain de jeux favori. Sinon, il m’arrivait de passer mes vacances chez ma tante agricultrice. Dans ma famille, ils sont tous agriculteurs… Et, aux Pays de Galle, les agriculteurs ont des chevaux. Donc voilà, c’était des vacances à la campagne, entre les chevaux et des levers à 7h du matin pour traire les vaches… J’adorais ça !

Jamais de vacances en France ?

MJ : On ne passait pas systématiquement nos vacances en France. Quand on venait, on prenait le Ferry, c’était une vraie expédition. J’adorais passer la nuit sur le bateau. C’était sympa. Par contre, côté bouffe, pour moi, à l’époque, c’était une horreur. Mon pire souvenir c’est la viande saignante… Après ça, ils ont même voulu me faire goûter des grenouilles ! Vous imaginez ce que c’est pour un anglais… Et bien au final, ils ont réussi (rires).

Michael Jones, comment êtes vous arrivé en France ?

MJ: Puisque nous parlons de vacances. Disons que mon père est venu en vacances en France le 6 juin 1944 sur les plages de Normandie… Rappelez-vous, un voyage gratuit, tous frais payés mais sans garantie de retour (rires). Une fois sur place, il a cherché une femme, il a trouvé ma mère, et voilà pourquoi je suis un mix Gallois/Normand.

Vos parents repartent s’implanter aux Pays de Galle ?

MJ : Non, mon père est basé en Allemagne, après la victoire de 45 il a signé pour 9 ans, il est volontaire dans l’armée, car il a faim et sans doute aussi par conviction.

David, un souvenir d’adolescence ?

DM: Oui, j’ai fait ma première garde à vue à 15 ans… A cause d’une bataille d’extincteurs. Les policiers m’ont embarqué au commissariat de Villeurbanne. Je me suis retrouvé de l’autre côté, dans la peau d’un délinquant. Je me suis dit qu’il y avait un combat à mener sur ce terrain. Mais j’ai sans doute aussi été conditionné par ma mère qui travaillait aux douanes et mon père aux impôts.

MJ : Moi, je n’ai jamais vécu de garde de vue ! Vous savez, en Grande-Bretagne, il est d’usage de parler poliment aux policiers. Il y a toujours une certaine retenue à leur égard. Aussi, en France, ce qui m’a choqué, c’est quand je me suis fait contrôler dans la rue par la BAC pour la première fois. D’emblée, ils m’ont tutoyé. En Angleterre, un policier vous dit plutôt « Sir » pour vous parler. A mon avis, j’ai l’impression que c’est plus efficace lorsqu’il y a une certaine distance.

David, revenons à vos vacances grecques, elles duraient combien de temps ?

DM : 15 jours, 3 semaines…

Et l’autre mois de vacances ?

DM : Cela dépendait. On habitait Villeurbanne, aussi quand mes parents travaillaient, j’allais en colo. J’ai fait toutes les colos de Lyon. J’étais un garçon timide, mais j’avais un atout : mon frère. A deux on est plus fort, Avec lui, j’ai fait les 400 coups, et finalement on se faisait beaucoup de copains. Et ce qui était génial c’est qu’on retrouvait souvent les mêmes amis dans les différentes colos ou nous allions. Même des années après, je suis resté lié avec certains d’entre eux.

(Question de Michael Jones) avez-vous partagé les mêmes copines avec votre frère jumeau ?

DM : Je crois que c’est arrivé, mais pas à leur insu !

(Question d’une internaute) A quel âge avez vous perdu votre virginité ?

DM : J’ai perdu ma virginité à 11 ans.

MJ : Moi, beaucoup plus tard, à 18 ans ! J’ai eu une puberté très tardive. En fait, on s’en foutait un peu. Nous, c’était la moto et la musique.

Donc il n’y a pas eu d’amours d’ado ?

MJ : Non rien ! Les filles c’est venu plus tard.

DM : Moi j’étais un cœur d’artichaut. Je tombais amoureux toutes les deux semaines.

Alors pour David, un prénom qui vous a marqué ?

DM : Isabelle, c’était ma première petite amoureuse. A la fin des vacances, ce fut un vrai déchirement.

Michael, vous nous avez dit que pendant l’adolescence il y avait surtout la musique, y avait-il aussi la France ?

MJ : C’est à cause de mes vacances d’ado que je suis en France. Nous étions revenus voir ma famille en Normandie, j’avais 17 ans. A cet âge-là, j’avais déjà ma voiture car, en Angleterre, c’est l’âge ou l’on peut avoir son permis de conduire. Donc c’est très autonome et indépendant que je suis arrivé en France. Pourtant, ce n’est pas pour autant que mon pouvoir de séduction est monté en flèche ! Je me souviens qu’un soir, à la fête de la Sainte-Anne, j’ai rencontré des musiciens, et vu que je m’ennuyais avec mes parents, j’ai fini par les suivre partout où ils allaient. J’ai joué avec eux, et à la fin de mes vacances, ils m’ont proposé de les accompagner l’année suivante. Je venais de terminer mes études, j’attendais les résultats, donc je n’ai pu leur donner une réponse immédiate. Il m’a fallu attendre octobre, novembre. A ce moment-là, j’ai décidé de prendre une année sabbatique et de venir en France, « faire le con » en jouant de la musique ! Finalement, ça fait 40 ans que ça dure…

Et vous David, vos vacances d’ado ?

DM : A 16 ans, il fallait que je gagne mon argent. Mes parents ne me donnaient pas d’argent de poche. La plus belle leçon que j’en ai retenu c’est que si l’on veut gagner sa vie, il faut travailler ! Alors, j’ai tout fait, même des hamburgers chez McDo, place Bellecour. Cela a même duré pendant toute ma vie d’étudiant. Mes parents m’hébergeaient, me payaient mes droits d’inscription, mais pour tout le reste je devais gagner mon argent de poche. Donc vous l’imaginez, une partie de mes vacances était consacrée aux jobs d’été. Avec ce que je gagnais, très rapidement, j’ai pu partir avec des copains. Mes parents étaient assez cool, ils nous faisaient confiance.

Quelles étaient vos destinations ?

DM : J’avais la chance d’avoir ma grand-mère qui vivait à Antibes, destination privilégiée de la Côte d’Azur… Du coup, on a écumé toute les boites de nuits, de Juan Les Pins à Nice en passant par Cannes. Là aussi, j’ai noué des liens avec des gens qui, plus tard, compteront dans ma vie. Mais les vacances c’était aussi Villeurbanne, où j’habitais. Je fréquentais des gars qui vivaient en cité. Avec eux, aussi, on organisait des sorties. On allait à Miribel, ou alors on restait à zoner au quartier. J’ai pu ainsi également me créer des amitiés que je n’aurai pas pu avoir le restant de l’année. Ces liens compteront aussi, beaucoup, plus tard. Toutes ces amitiés, ces relations, me servent dans mes activités professionnelles. A Lyon, certains connaissent mon parcours, ils savent d’où je viens… Cela crée une certaine transparence dans mon rapport au banditisme !

Sinon, y a-t-il eu quelques grosses bêtises que vous pourriez nous raconter ?

MJ : Oui, il y en a une qui m’a particulièrement marquée ! C’était à l’occasion des mes premières vacances en moto. On était jeune, on frimait un peu, et à l’époque, au pays de Galle, on avait le droit de faire de la moto sur la plage. Il y avait des belles filles qui se promenaient sur la plage aussi, à un moment donné, au lieu de regarder la route, je regarde ces demoiselles… Hélas pour moi, dans le sable, il y avait un trou, qu’un enfant avait du creuser. Ce qui devait arriver, arriva, la moto est tombée dans le trou, et moi j’ai fait un vol plané. Heureusement, plus de peur que de mal, mais une vraie humiliation publique. J’ai vraiment eu l’air vraiment con !

DM : Non, Il n’y a jamais eu de grosses bêtises, non ! A Lyon je n’ai pas tellement de souvenir de sorties nocturnes. Quand parfois, cela arrivait, le plus souvent je sortais seul, avec pas une thune en poche, du coup souvent cela se terminait par un « non Monsieur, ça va pas être possible ce soir…». Par contre, sur la côte d’Azur c’était tout à fait différent. Je n’avais pas de problème pour rentrer dans les clubs. A Saint-Tropez non plus, j’y allais car mon père était plagiste, il était connu et cela facilitait les choses. J’adorais ça.

A cette époque, j’étais aussi très bagarreur. Dans la bande de copains avec qui je traînais, j’étais celui à qui il ne fallait pas chercher de noises car je n’avais peur de rien. Tant pis, si parfois, je prenais une raclée. Mais le plus fou et ce qui m’a le plus marqué, c’est quand je me réveillais le matin incapable de me souvenir de ce que j’avais fais la veille… Heureusement je suis toujours retombé sur mes pattes. Je ne peux cacher ou nier certaines conduites dangereuses, nous rentrions dans des états pas possible, j’ai même conduit sans permis. Oui, j’ai eu beaucoup de chance.

MJ : C’est là où l’on voit le choc des générations. A mon époque, on ne fréquentait pas le monde de la nuit. Par contre, les rapports sexuels sans préservatifs étaient courants. J’ai eu l’immense bonheur de connaître cette belle époque… Mon premier déboire avec la justice, qui au final n’en a pas été un, a eu lieu un jour, ou nous étions à 8km de la maison, avec un fabuleux curé, pour qui, d’ailleurs, j’ai écris une chanson. D’une certaine façon, ce curé nous subventionnait, il nous avait acheté tout le matériel pour faire de la musique. C’est grâce a lui qu’on a pu débuter. Ce jour-là, il nous avait prêté sa voiture. Comme nous étions trop jeunes pour avoir le permis de conduire, c’était le plus âgé d’entre nous qui conduisait.

Mais sur la route il avait trouvé une fille et était parti avec elle. Nous ne savions pas quoi faire. Donc, je me suis dis, tant pis je prends le volant. Je n’avais pas mon permis mais je connaissais le code de la route. Evidemment, premier rond-point, les flics ! Ils m’ont demandé les papiers du véhicule, je leur ai dit que ça n’était pas ma voiture, qu’elle appartenait au curé. Ils m’ont demandé mon permis et j’ai dit que nous étions en tenue de scène et que forcement je ne l’avais pas avec moi. J’avais dû être suffisamment convaincant puisqu’ils m’on dit « ce n’est pas grave, circulez », en plus comme c’était la voiture du curé ils ont eu confiance et il n’y à pas eu de problème.

David, une petite anecdote grecque ?

DM : Oui, j’ai ce souvenir d’un jour de décembre où on débarque en Grèce. En sortant de l’avion, je vois une grande pancarte où était écrit « Metaxas », en Grèce c’est le nom d’un alcool. Ils font l’appel de nos noms, et j’appréhende le moment où ils vont prononcer le mien. Je me demandais comment allait réagir les gens, j’appréhendais, je tremblais. Au final ça s’est très bien passé, mais cela montre qu’à l’époque je n’aimais pas faire parler de moi…

Maintenant parlons de vos vacances d’adultes…

DM : Maintenant les vacances que je recherche, c’est essayer de faire un break, être loin de tout et au bout du monde. Mais parfois il y à aussi de l’imprévu, par exemple je me souviens d’une année ou j’avais décidé d’arrêter de boire. Avec mon amie, nous partons pour l’île Maurice, à l’occasion du jour de l’an. J’avais décidé que ce serait mon premier jour de l’an sobre. Nous arrivons dans un hôtel qui venait d’ouvrir, il n’y avait quasiment personne, mais le jour du 31, je tombe sur Fréderic Beigbeider. Nous étions donc dans le même hôtel et tous les deux en vacances. Je lui demande s’il va passer le 31 à l’hôtel. Il me répond que oui. Et je me vois lui dire, c’est quand même con, on ne va pas quand même se retrouver dans le même hôtel à fêter le 31 alors que je suis en cure de sevrage ! Il répond en souriant « Si, si ! » Nous ne nous connaissions pas mais nous avons très vite sympathisé. On a les mêmes centres d’intérêt… Et finalement je n’ai pas tenu mes résolutions, c’était impossible (rires)!

Mais ça c’est juste pour l’anecdote. Généralement, pour mes vacances j’essaye de trouver des retraites, j’aime l’impression d’être totalement dépaysé. J’essaye de trouver un endroit ou mon portable ne passe pas car si ce n’est pas le cas je reste branché 24/24. Parfois j’aime aussi partir seul, même dans des endroits où il y a des conflits. Cela me parle. Je pense notamment à Israël. Ce pays me fascine. Etant dans la région, j’en ai profité pour visiter la Jordanie et la Syrie… Mais là, j’y vais en solo car je refuse d’assumer la responsabilité d’un drame pour quelqu’un qui m’accompagnerait. En plus cela me permet de faire les choses à un rythme assez intensif. Je me suis ainsi retrouvé avec un gilet pare-balle, à me balader dans des camps retranchés…

Mais il m’arrive aussi de passer des vacances en France. Dans le sud, j’ai découvert une maison planquée où j’aime avoir mes petites habitudes. C’est beaucoup plus reposant que le rythme des boîtes de nuits… Et là en plus je suis joignable. Dans le pénal, il n’y a pas de planning. On ne sait pas quand un client va se faire arrêter avec dans sa voiture une tonne de résine de cannabis. C’est pour cela aussi que parfois mes vacances sont assez courtes.

Et vous Michael, en quoi consistent vos vacances ?

MJ : Moi, c’est un peu le contraire. Je passe ma vie à voyager et à vivre dans des hôtels fabuleux. J’ai moi aussi été dans plein d’endroits où il y avait des conflits, au Surinam par exemple. Pour moi les vraies vacances c’est ne rien foutre ! J’ai 2 téléphones un pour la famille, un second pour le business, j’adore pouvoir les débrancher. Sinon j’adore aussi être chez moi, devant la piscine à ne rien faire. Je vais aussi parfois dans la famille de ma femme, dans le sud-ouest de la France, où le portable ne passe pas… Cela me rappelle ma jeunesse, ce sont des moments simples. J’aime aussi beaucoup louer une maison pour être autonome…

Cette année, combien de temps partez-vous ?

DM : Je pense que je vais prendre une semaine en juillet et 15 jours au mois d’août. Dans le sud, pas à l’étranger car je sais que si j’ai une urgence je pourrais rentrer rapidement.

MJ : Mes prochaines vacances seront à la fin de ma tournée en été 2014. Mon rêve serait d’aller à Memphis et à Nashville. En plus comme ma fille aînée travaille chez Air France, je ne payerai pas le voyage. C’est ainsi d’ailleurs que ma femme va cet été partir à Hong-Kong avec ma fille et que ce sera gratuit, sympa non ! Mais juste une remarque, quand j’étais enfant, mes parents avaient seulement une semaine de vacances par an. Les vacances à n’en plus en finir, c’est une chose typiquement française, c’est incroyable !

Quelles sont les destinations qui vous ont le plus marqué ?

DM : Evidemment Jérusalem. J’ai toujours été très sensible aux origines de ma famille, et surtout du coté de ma mère qui est totalement vouée a « la cause israélienne ». J’ai un fondement politique, on va dire de gauche. Il faudrait que les 2 états arrivent à cohabiter. J’en ai beaucoup entendu parler à travers mes activités professionnelles. J’ai constaté beaucoup d’antisémitisme à cause de ce problème de coexistence de 2 Etats. Et du coup, je me suis dis plutôt que d’en parler, je vais aller voir. Cela fait une énorme différence avec l’opinion des antisémites de banlieue qui prennent parti pour le côté palestinien sans même savoir de quoi ils parlent. Moi j’y suis allé et je n’ai pas été déçu du voyage. Après ça il y a bien sûr l’autre aspect, plus culturel, la découverte du berceau des religions qu’est Jérusalem. Sur un autre registre, j’aime aussi Rome, j’adore la peinture et Michael Ange. Ce sont 2 endroits ou je voudrais emmener ma fille !

MJ : Moi aussi je vis dans un pays en conflit depuis le 12ème siècle. Au Pays de Galle, nous sommes en conflits avec les Anglais. Heureusement, j’ai eu l’immense privilège d’avoir une éducation assez ouverte, cela revient sur ce que disait David, j’avais le choix entre maths et théologie et j’ai choisis Théologie. J’ai étudié la Thora, les Evangiles et le Coran. De mon point de vue, aujourd’hui il y a trop conneries qui sont dites sur tout cela.

Michael vous ne m’avez pas répondu sur le lieu de vos vacances qui a été, pour vous, le plus marquant ?

MJ : Ils sont tous marquants. J’adore étudier les cultures mais finalement je crois que je suis plus attaché aux lieux qu’aux gens. Enfin, sinon il y a la Réunion, c’est un vrai melting-pot, il y a 6 communautés qui vivent en harmonie. Ils sont beaux, ils ont un métissage magnifique. Ils vivent ensemble et se respectent. Qui plus est, la nourriture y est excellente. Tout ça me séduit et me parle !

Sinon, un pire souvenir de vacances ?

DM : La vraie galère c’est l’été dernier, en Crète. Je n’avais que 15 jour pour décompresser. J’ai fini à l’hôpital, car ma fille a eu une bronchite et me l’a gentiment transmise. Au bout de deux jours, cela s’est transformé en pneumonie. Pour couronner le tout, le médecin me demande 380 euros en espèce et me dit c’est très grave qu’il faut aller à l’hôpital. Je me suis retrouvé perfusé à l’hôpital, avec un masque à oxygène alors que j’aurais pu tranquillement profiter d’une piscine privée au dessus la mer.

Sinon au rayon galère, j’ai un souvenir made in Israël… Je séjournais là-bas pour 10 jours, j’avais passé ces 10 jours avec un chauffeur palestinien qui m’avait emmené partout autour de Jérusalem, tout s’était super bien passé. Il m’avait dit « tu vois David, tu peux retourner en France et dire aux Français qu’ils peuvent venir faire du tourisme ici, il n’y a pas de problème ». Hélas, le lendemain, Ariel Sharon va se balader sur l’Esplanade des mosquées et c’est la deuxième intifada qui explose. J’étais à Tel Aviv, et je vois passer, au dessus de la plage, des avions avec leur cortège de bombardements en direction de Gaza. J’ai découvert un état agréable à vivre, où la population veut vivre ensemble mais qui n’y arrive pas. D’où cette jeunesse qui vit dans l’excès car elle profite de chaque moment, c’est cela aussi qui m’a frappé.

MJ : Moi mes pires souvenirs ce n’est pas pendant les vacances, c’est en tournée. A Madagascar, où aucun artiste n’avait joué depuis 25 ans, le représentant de la communauté française en charge du spectacle n’avait pas trouvé ça choquant que toutes les places se soient vendues en 15 minutes. Cela sachant qu’une place de concert, pour un Malgache, correspond à un mois de salaire. Le jour du concert, dans une salle de 3000 places nous sommes 30 000. La sécurité avait été confiée aux militaires. Ils prenaient des billets et les revendaient. Donc des milliers de personnes furieuses attendaient dehors. Ça a été un massacre, on a joué 20 minutes et on s’est fait évacuer en camion blindé. Il y a eu 6 morts. C’était en 1987 avec Jean-Jacques et Carole…

Sinon il y a aussi Courchevel. C’était en décembre, je prends mes nouveaux skis tout neufs. Je ne vérifie pas les fixations. Je suis tombé sur une piste bleue et je me suis cassé le col du fémur. On m’a alors demandé vers quel hôpital je voulais aller ? Dans mon répertoire j’ai le numéro de Patrick Perez, qui est à l’OL. Je lui explique mon problème, il me dit qu’il faut aller à Mermoz, mais c’est complet, finalement j’atterris à Annecy, dans une clinique. Je le remercie !

Etes-vous déjà partis en vacances avec vos partenaires de scène ?

MJ : Non, jamais. Nous faisions tellement de voyages ensemble que pour nous les vacances c’était de rentrer chez nous et faire un break. Après, pendant les tournées, en Afrique par exemple, nous avons eu de nombreux déboires. Au Vietnam aussi, par exemple, on s’est fait braquer ! On s’est même retrouvé avec une kalachnikov pointée sur le ventre. Tout cela parce que nous avions traversé un pont magnifique et que nous avions pris des photos alors que c’était interdit!

Y-a-t-il un endroit que vous n’avez jamais visité et où vous souhaiteriez vous rendre ?

DM : Les Etats-Unis. Je n’ai jamais mis les pieds là-bas. C’est le drame de ma vie. Je voudrais découvrir New York et San Francisco…

MJ : Moi, c’est Memphis et Nashville pour la musique. J’aimerais y aller avec une personne qui soit musicien. Si j’y vais avec ma femme, elle va s’ennuyer, parce qu’il n’y a pas de boutiques. Jean-Jacques, ce n’est pas trop son truc, on est très proche, mais il a déjà pris sa guitare et fait tous les Etats-Unis en stop, donc ça ne l’intéresse plus. Je voudrais y aller en avion, louer une moto et aller de Memphis à Nashville. Ensuite j’imagine que je trouverai bien sur place une guitare…
Maintenant que vous vous connaissez un peu plus, David où inviteriez-vous Michael en vacances ?

DM : Je l’emmènerais à Nashville ! Même si je ne sais pas jouer de la musique, je partagerais son univers et sa culture et pour moi ça serait fantastique. Partager sa passion me passionnerait.

MJ : En fait, on trouverait sans doute un point commun. ce qui est sûr c’est que nous n’irions pas dans une discothèque pour écouter un DJ… Là bas tout est en live, quand on sort le soir on va écouter des groupes qui jouent. Il y a tous les styles.

Et où emmèneriez-vous David ?

MJ : Moi, partout ! La seule différence c’est qu’avec moi il devrait payer son billet !

DM : Bon si j’ai bien compris j’annule Saint-Tropez ! Remarque au final ça me coûtera moins cher…

MJ : Je n’aime pas Saint–Tropez. Dès que tu es un peu connu, ça devient l’enfer. Ce n’est pas comme à Lyon. Et puis ici, je n’oublie pas que c’est le centre mondial de la gastronomie et l’Olympique Lyonnais et tout cela fait une sacrée différence.

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